Effet placebo. Pas d'études d'efficacité. Que du sucre et de l'eau. Trois faussetés sur l'homéopathie que les grands médias répandent à la vitesse des «fake news». On fait le point!

Depuis Janvier 2019, les offensives médiatiques contre l’homéopathie ne se comptent plus.

 

Dimanche, 24 mars 2019, le Pharmachien est revenu sur la question à l’émission Tout le monde en parle. Comme tous les autres avant lui, les messages sont à peu près toujours les mêmes: l’effet est placebo, il n’y a pas d’études qui prouvent son efficacité, ce n’est que du sucre et de l’eau.

 

On reprend ça, un à un.  Court dialogue avec la désinformation…

 

«L’EFFET EST PLACEBO.»  Faux.

Des plantes, des troupeaux d’animaux, des cellules en culture réagissent à l’homéopathie. Hé oui! Les recherches le démontrent, l’une après l’autre – globules blancs avec Arnica [1], basophiles (ce sont les cellules impliquées dans les allergies) avec Histaminum [2], porcelets [3],  tétards [4]

 

Effet placebo sur des haricots [5], vous y croyez vous?

 

Et des petits cochons naissants, traités par homéopathie, qui ont 6x moins de diarrhées que les petits cochons sur placebo? En fait, soyons précis. Ce ne sont pas les porcelets mais les truies pendant la gestation qui ont reçu soit le remède soit le placebo. Donc, c’est les mamans truies qui auraient eu un effet placebo qu’elles auraient transmis à leurs petits cochons? [6]

 

«Oui mais les études sont pas refaites.» Faux. Entre 1994 et 2015 on a refait 28 études originales sur les plantes, les animaux et in vitro. [7] Combien de fois? 98 fois pas moins.  Et avec des résultats positifs dans 70% des répliques! L’expérience sur la réaction allergique des cellules basophiles a été refaite 17 fois à elle seule et elle a donné les mêmes résultats 13 fois.

 

Revenons aux humains. L’effet placebo, il existe, on s’entend là-dessus, mais ça se prolonge pas indéfiniment. Comment on expliquerait alors un effet qui dure? Et qui dure au point où il arrive qu’on n’ait plus besoin de rien prendre?

 

«Oui mais un rhume, ça part tout seul.» On parle pas d’un rhume là. On parle de problèmes chroniques.  Avec dix ans de souffrances en moyenne [8], quand on se décide à aller consulter un homéopathe parce qu’on a tout essayé.  On parle d’allergie, d’asthme, de fibromyalgie, de dépression, la liste est longue.

 

On parle même de situations de vie en danger avec des médecins qui ont traité des patients dans les urgences, [9]ou aux soins intensifs parfois intubés [10], parfois avec septicémie [11]. Qui refuserait un traitement homéopathique ajouté au traitement conventionnel, dans un cas d’empoisonnement du sang, quand une recherche a démontré qu’après 180 jours, la chance de survie est passée de 50% avec un placebo à 75% avec le remède homéopathique? Qui ne saisirait pas cette opportunité sous prétexte que «ça se peut pas que ça marche»?

 

Et c’est pas tout. Si on prétend expliquer les améliorations par l’effet placebo seulement, alors il faut aussi expliquer pourquoi dans certains cas, le malade empire après la prise du remède.  Puis qu’il s’améliore, et rapidement. Ou pourquoi, celui qui ne faisait plus de migraines depuis 10 ans, et qui vient consulter pour ses crises de panique, au premier remède, paf, migraine carabinée comme dans l’temps! Ça non plus, c’est pas dans le pedigree de l’effet placebo.

 

«PAS D’ÉTUDES POSITIVES.» Faux.

 

«Mais le rapport australien, en 2015, est-ce qu’il a pas dit que c’était pas efficace pour aucun problème de santé?»  Oui il a dit ça.  Et après l’avoir dit, il s’est fait prendre «la main dans le sac».  On s’explique.

 

Ce rapport est maintenant sous enquête. Par qui?  L’Ombudsman du Commonwealth.  Pourquoi? Parce que l’agence australienne, le NHMRC (National Health and Medical Research Council)  a fait un rapport no. 1, il était bon, les conclusions étaient positives. Elle l’a mis sur les tablettes, a tenu ça mort, et a recommencé l’exercice.  Ce premier rapport qu’elle a caché, a été découvert grâce à la loi de l’accès à l’information.

 

Le 2e rapport, il a été arrangé avec le «gars des vues». Un seul exemple. On a écarté les études avec moins de 150 personnes.  Comme ça, sans aucun raisonnement scientifique. Ça n’avait jamais été fait avant par personne. Et ce n’est qu’un exemple, parmi plusieurs autres. Pressée par des questions du Sénat, au printemps dernier, l’agence a été obligée d’avouer avoir «customisé» la méthode d’analyse.

 

Une pétition est toujours en ligne pour forcer le gouvernement australien à dévoiler ce qu’ils refusent toujours de dévoiler.  Les contribuables australiens ont payé, sans le savoir, pour deux rapports, ils ont donc le droit d’en connaître le contenu. [12] [13] [14]

 

«Mais il n’y a pas d’autres bons rapports de toute façon.»  Faux. Le rapport Suisse en 2011 conclut: l’homéopathie ça marche si c’est bien pratiqué. [15] Et le gouvernement Suisse a dit par après: OK, on intègre ça au système de santé.

 

«Si c’est le seul rapport, c’est peu.»  C’est pas le seul.  La méta-analyse (exercice statistique d’un ensemble de recherches) de Mathie, 2014, qui a pris seulement les études cotées comme «les meilleures» et qui a trouvé que mieux l’étude est faite, selon les standards actuel de la «science» plus ça marche. [16] Aussi, la méta-analyse de Robert G. Hahn (2013), un scientifique qui n’en a rien à cirer de l’homéopathie (c’est lui qui le dit) et qui est arrivé à la conclusion que pour prouver que ça marche pas, il faudrait mettre aux poubelles plus de 90% des études. [17] Pas moins!

 

«QUE DU SUCRE ET DE L’EAU.»  Faux.

La technologie moderne met à terre complètement cette autre fausseté. Une haute dilution homéopathique est bien davantage que du sucre et de l’eau. Résonnance magnétique nucléaire [18], spectroscopie Raman [19], encres solvatochromiques [20]s’entendent toutes là-dessus. Trois technologies différentes et modernes qui arrivent aux même conclusions : de l’eau pure, et de l’eau qui contient un remède homéopathique, même dilué plusieurs fois, ne sont pas identiques.

 

Conclusion

L’homéopathie, ça marche. Point à la ligne.

 

Y’a surtout pas juste les études et les rapports.  Y’a 200 ans d’histoire, 200 ans de succès. Avec les mêmes remèdes. Quel médicament jouit d’une telle longévité?

 

L’homéopathie, ça marche. C’est 200 millions de personnes, sur la planète, jour après jour, qui vous diront la même chose. Ce sont des associations d’utilisatrices et utilisateurs un peu partout : France, États-Unis, Royaume Uni et tout récemment, le Canada. C’est un institut entièrement consacré à la recherche depuis 10 ans.

 

C’est 400 000 professionnels de la santé, médecins et non-médecins à travers le monde qui voient les résultats quotidiennement.

 

C’est 4000 médecins en France qui en ont fait une spécialité, 20 000 qui la prescrivent régulièrement ainsi que 78% des sages-femmes. [21]

 

C’est également 20 000 médecins en Italie qui la recommandent à leurs patients.

 

Les statistiques de l’OMS démontrent que c’est la 2e approche non conventionnelle la plus utilisée à travers le monde et la première dans les pays développés.[22] Elle est enseignée dans les universités de l’Australie, la France, la Norvège, le Brésil, l’Argentine, l’Inde, l’Afrique du Sud, le Mexique, le Portugal et Cuba. Elle est soit présente, soit reconnue juridiquement, soit intégrée au système de santé dans 45 pays. [23]

 

Enfin, pensons-y un instant. Quel professionnel de l’homéopathie réussirait à gagner sa vie, quel médecin arriverait  à soutenir sa pratique médicale avec un effet placebo qui soulagerait que 3-4 patients sur 10?  Qui aurait envie de faire un travail où il manque son coup deux fois sur trois?

 

________________________________________________________

 

[1]Marzotto M, Bonafini C, Olioso D, Baruzzi A, Bettinetti L, Di Leva F, et al. (2016) «Arnica montana Stimulates Extracellular Matrix Gene Expression in a Macrophage Cell LineDifferentiated to Wound-Healing Phenotype» PLoS ONE 11(11): e0166340. doi:10.1371/journal.pone.0166340

[2]Sainte-Laudy J, Belon P. (1991), «Biological activity of ultra low doses. II. Result of ultra low doses of histamine on human basophil degranulation triggered by anti-IgE», Doutremepuich C (ed). Ultra Low Doses. London, Washington: Taylor & Francis, 1991, pp139e144.

[3]Camerlink et al (2009), «Homeopathy as replacement to antibiotics in the case of Escherichia Coli diarrhea in neonatalpiglets», Homeopathy 2010; 99, 57–62

[4]Endler PC et al (1991),  «Results of highly diluted succussed thyroxin on metamorphosis of highland frogs»,  Berl J ResHom 1991; 1: 151e160.

[5]Lensi et al (2010), «A pilot study of the influence of Natrum muriaticum 6cH and 30cH in a standardized culture of Phaseolus vulgaris L.», Int J High Dilution Res 2010; 9(30): 43-50

[6]Camerlink et al(2009); op. cit.

[7]Endler PC et al. (2015), «Replications of fundamental research models in ultra high dilutions 1994 and 2015 – update on a bibliometrics study», Homeopathy, 2015 Oct;104(4):234-45.

[8]Fournier D. et Taillefer A. (2003). Témoignages des homéopathes et de leur clientèle sur une évaluation qualitative du traitement médical officiel et homéopathique, Montréal, Syndicat Professionnel des homéopathes du Québec, 76 p.

[9]Oberbaum et al (2005), «Homeopathy in Emergency Medicine», Wiener Medizinische Wochenschrift 155(21-22):491-7

[10]Frass M et al.(2005), «Influence of potassium dichromate on tracheal secretions in critically ill patients», Chest 2005 Mar;127(3):936-41.

[11]Frass M. et al (2005), «Adjunctive homeopathic treatment in patients with severe sepsis: a randomized, double-blind, placebo-controlled trial in an intensive care unit», Homeopathy 2005 Apr;94(2):75-80.

[12]https://www.hri-research.org/resources/homeopathy-the-debate/the-australian-report-on-homeopathy/

[13]https://www.yourhealthyourchoice.com.au/news-features/information-reel-why-there-is-a-senate-petition-and-ombudsman-complaint/

[14]https://www.yourhealthyourchoice.com.au/news-features/science-fact-or-fiction-nhmrc-admits-they-did-not-use-accepted-scientific-methods-2/

[15]Borhöft, G. et P. Matthiessen (eds) (2011). Homeopathy in healthcare – effectiveness, appropriateness, safety, costs, Berlin, Springer-Verlag, 234 p.

[16]Mathie RT (2014), «Randomised placebo-controlled trials of individualised homeopathic treatment: systematic review and meta-analysis», Syst Rev. 2014 Dec 6;3:142. doi: 10.1186/2046-4053-3-142.

[17]Hahn RG (2013), «Homeopathy: meta-analyses of pooled clinical data», Forsch Komplementmed 2013;20(5):376-81.

[18]Van Wassenhoven M, et al., «Nuclear Magnetic Resonance characterization of traditional homeopathically-manufactured copper (Cuprum Metallicum) and a plant (Gelsemium Sempervirens) medecines and controls», Homeopathy (2017), http://dx.doi.org/10.1016/j.homp.2018.08.001

[19]SarkarT et al (2015), «Vibrational and Raman spectroscopy provide further evidence of free OH groups and hydrogen bond strength underlying difference in two more drugs at ultrahigh dilutions», Int J High Dilution Res. 2015;15(3): 2-10

[20]Cartwright SJ. (2016) «Solvatochromic dyes detect the presence of homeopathic potencies», Homeopathy 2016; 105: 55-65

[21]Boiron (2018), L’homéopathie en France – faits et chiffres

[22]http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/43108/1/9241562862_map.pdf?ua=1

[23]Taillefer, A (2018), Étude comparative sur l’utilisation et l’attitude du public face aux MAC : l’homéopathie — Une enquête comparative — Source:  Complementary and Alternative Medicine: Uses and Public Attitudes, 1997, 2006, 2016 – Nadeem Esmail (2017) Fraser Institute.  Présentation faite en novembre 2018, Syndicat professionnel des homéopathes du Québec

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