Le rapport australien sur l'homéopathie est maintenant entre les mains de l'Ombudsman du Commonwealth pour irrégularités majeures. Un premier rapport aux conclusions positives a été dissimulé au grand public .

Au printemps 2015, les grands médias s’emparaient des conclusions du rapport australien[1] sur l’efficacité de l’homéopathie pour relayer qu’il n’y avait aucune preuve fiable sur son efficacité, et ce, pour aucun des 61 problèmes de santé évalués. Le National Health and Medical Research Council (NHMRC), l’organisation responsable de cette analyse risque de se retrouver sous investigation suite à une plainte déposée à l’Ombudsman du Commonwealth pour irrégularités majeures, dont la publication d’un premier rapport dissimulé au grand public.

 

Des preuves d’inconduite scientifique et de manquements aux procédures ont été révélées au grand jour grâce à un travail d’enquête mené par un membre de l’Australian Homeopathic Association ainsi qu’une analyse scientifique en profondeur du rapport australien, pilotée par les experts du Homeopathy Research Institute.

 

En bref, cette enquête a permis de révéler les détails suivants :

 

  • Deux rapports et non qu’un seul. Deux comités d’analyse.  Méthodologie modifiée et donc, 2 documents aux conclusions assurément différentes – le premier en août 2012 (dissimulé du grand public), et l’autre en mars 2015.

 

 

  • Dans son deuxième rapport, le NHMRC a analysé non pas 1800 études, tel que prétendu, mais 176 études.

 

  • Critères d’analyse arbitraires pour le 2e rapport. Et qui n’ont servi que pour cette analyse, donc ni avant, ni depuis. Par exemple, toute recherche avec moins de 150 personnes a été écartée parce que jugée comme non admissible.  Cette jauge est sans précédent et n’est justifiée par aucune méthodologie ou règle scientifique.  D’ailleurs, le NHMRC réalise et finance régulièrement de la recherche avec des cohortes de moins de 150 personnes.

 

  • Conflits d’intérêt non divulgués. Un expert, Peter Brook, à la tête du deuxième comité n’a jamais déclaré qu’il était membre d’un groupe anti-homéopathie : « Friends of Science in Medicine ».

 

  • Pas d’expert en homéopathie sur le comité d’analyse. Ceci est une violation des propres règles et code de procédures du NHMRC.

 

  • L’agence a également dissimulé des révisions externes (peer-review), dont une du réputé Cochrane qui transmettait cet avis:“When a substantial proportion of small (but good quality) studies show significant differences, […] ‘no reliable evidence’ does not seem an accurate reflection of the body of evidence.”[2]

 

  • Au sujet du premier rapport, l’expert du premier comité, le Professeur Fred Mendelsohn, ayant supervisé la démarche, avait confirmé la grande qualité de la publication. « Je suis impressionné par la rigueur, la minutie et l’approche systématique appliquées à cette évaluation des études publiées sur l’efficacité et les effets secondaires de l’homéopathie. (…) Globalement, de l’excellent travail a été fait dans ce rapport et les résultats sont présentés sans biais et d’une manière systématique et convaincante.»  Étrangement, trois semaines après la remise de la première ébauche, son contrat et celui de son équipe étaient abruptement résiliés. Et l’on formait un 2e comité avec Peter Brook à la tête pour refaire l’exercice.

 

La plainte officielle a été déposée à l’Ombudsman du Commonwealth en août 2016. L’analyse du rapport démontre, entre autres, que les biais sont volontaires et qu’ils ne résultent pas de simples erreurs de méthodologie scientifique.

L’Ombudsman a reçu le dossier, en a fait une analyse préliminaire et a jugé qu’il y avait suffisamment d’éléments pour aller de l’avant dans l’enquête.  Un verdict est attendu sous peu.

 

Source: Homeopathy Research Institute. Pour plus d’informations, cliquer sur ce lien :

 

 

 

The Australian report

[1] https://www.hri-research.org/wp-content/uploads/2015/07/NHMRC-Information-Paper-Mar2015.pdf

1 Commentaire

Les commentaires sont fermés.

  1. […] celles statistiquement très significatives. Aucune justification n’est avancée et d’ailleurs il a été démontré récemment que le NHMRC conduit régulièrement des études avec des bassins de moins de 150 personnes. Le […]

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